
September 5, 2023
– Etat de la qualité des ressources en eau
Ces différentes sources de pollution ont un effet direct quant à la dégradation de la qualité des ressources en eau souterraines et superficielles ; ainsi on note l’état de qualité des eaux suivantes :
Pour les eaux souterraines
La qualité des eaux souterraines se dégrade continuellement les taux des nitrates observés ont évolués sur les quinze dernières années pour atteindre des niveaux préoccupant ( des taux supérieurs à 50 mg/l pour la majorité des stations échantillonnées ).
S’ajoute à cela l’observation des taux élevés en salinité dans certaines nappes (Les Béni Amir, les Béni Moussa Ouest ).
Depuis les années 80, le problème des nitrates s’est accentué particulièrement au niveau de la plaine de Tadla où les concentrations en cette matière ont dépassé dans certaines zones les normes acceptables (50mg/l) ; actuellement plus de 60% (soit 80 000 hectares) de la superficie de la nappe est polluée par les nitrates et si rien ne se fait pour stopper cette pollution toute la nappe sera contaminée avant 2010.


faire face à l’augmentation de cette pollution, l’Agence assure un suivi régulier des taux des nitrates dans la nappe de Tadla à raison semestrielle sur un réseau constitué de 92 points de mesures où on note une hausse des taux des nitrates sur les dix dernières années d’une moyenne de 5mg/l.
Pour les eaux superficielles :

La qualité des eaux de surface est généralement bonne en amont du bassin (amont Khénifra) et elle est dégradée en aval de tous les rejets que ça soit urbain ou industriel ; Le tronçon situé entre l’aval rejet Kasba-Tadla et l’aval rejet Dar Ouled Zidouh sur l’Oued Oum Er Rbia est particulièrement pollué par l’effet conjugué des rejets industriels et domestiques, ce tronçon connaît une dégradation excessive durant les mois d’été due à l’activité sucrière et aux autres rejets sans épuration.
Sources de pollution
Les ressources en eau dans le bassin sont très vulnérables à la pollution surtout celle agroalimentaire et domestique ; cette vulnérabilité est due à plusieurs raisons, dont notamment :
- La pollution domestique
- L’origine de la pollution domestique dans le bassin est due à la concentration urbanistique dans les villes et centres urbains qui approchent 70 centres.
Le débit total collecté par les réseaux d’assainissement de l’ensemble des centres de la zone d’action de l’Agence s’élève actuellement à 40 millions de mètre cube par an. La quantité annuelle de pollution rejetée par ces centres est évaluée à 21500 tonnes de DBO5 et 42000 tonnes de DCO.
Le nombre des ouvrages d’épuration existant s’élève à 16 dont seulement 6 qui sont fonctionnels ( Khouribga, Béni Mellal, Boujâad, Boujniba, Hattane et Ben Guerir).
- L’origine de la pollution domestique dans le bassin est due à la concentration urbanistique dans les villes et centres urbains qui approchent 70 centres.

- La pollution industrielle
- Les principales sources de pollution industrielle sont implantées dans la nappe de Beni Amir et dans celle de Beni Moussa (les sucreries). Les conserveries, les huileries et les laiteries ont surtout un impact sur l’augmentation des taux des nitrates et les matières organiques.
- La quantité annuelle des rejets est évaluée à près de 16 millions de mètre cube ; La pollution organique générée par les industries agro-alimentaires (principale source de pollution ) s’élève à environ 11.000 tonnes de DBO5 et 21500 tonnes de DCO. La pollution générée par ces industries représente pratiquement la même quantité que la pollution des rejets domestiques. Cette pollution est pour 65% de la DCO (Demande Chimique en Oxygène) ce qui est difficilement biodégradable. Dans un premier lieu, les entreprises devront prévoir de faire un prétraitement ce qui permettra d’avoir un abattement de 40 % au moins de la pollution organique. Il existe des solutions de traitement avec des techniques simples comme le lagunage qui peut réduire considérablement la pollution.

- La pollution Agricole
- L’agriculture contribue à la pollution des nappes à cause de l’utilisation parfois irrationnelle des engrais et des pesticides que les agriculteurs ajoutent afin d’augmenter la productivité de la parcelle. Il faudrait que cet ajout soit contrôlé suivant la pédologie du terrain et les besoins de la plante en nitrate. Aussi il faut maîtriser les quantités d’eau afin de limiter le phénomène de lessivage. Les agriculteurs devront aussi adopter des techniques propres (économie d’eau et matières premières…) Ainsi la pollution sera réduite.
- Dans la zone d’action de l’Agence, la quantité d’azote lessivée vers la nappe ou ruisselée vers les cours d’eau est évaluée à environ 10% ; Ainsi environ 3500 tonnes par de nitrates provenant des engrais parviennent à la nappe du Tadla par lessivage. Par ailleurs, la pollution due aux pesticides a été estimée à 2.2 tonnes par an.
